A une lettre près...

(30 janvier)

La maîtresse de Numérobis et le Père Noël (sous la forme de mon Papa à moi) ont fait découvrir le Prince de Motordu à Numérobis. Il adore. Moi aussi; ça fait d'ailleurs un certain temps que je traite le P'tit Mousse de "petit glaçon", mais il ne comprend pas encore.
Bellzouzou (la première des maîtresses dans les liens sur la droite) raconte une histoire de petite fille qui s'est "tordu la chenille". J'aime bien ces erreurs, je m'en sers pour expliquer à mes élèves que oui, vraiment, une seule lettre, ça peut faire une grosse différence.
Une différence quand la lettre est mal placée: "ligne" ou "linge", ce n'est pas la même chose (bien que le P'tit Mousse ait tendance à parler de "ling" pour les premières, qui riment donc dans sa bouche avec "parking").
Une différence quand une lettre manque: la courge n'est pas le courage, l'orage n'est pas une orange, et je ne vous parle pas de ce que fait la carotte sans son A (il y a un livre là-dessus).
Une différence quand on change l'un des phonèmes: bouche, couche, douche, louche, mouche, souche, touche...
Les mots m'amusent depuis très longtemps, et j'espère que ça va continuer.

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Une histoire de chaussettes

(28 janvier)

Il me semble avoir déjà dit quelque part (mais si c'est sur ce blog, je ne retrouve plus l'article) que je ne croyais pas trop à la disparition de chaussettes en cours de lavage. Chez nous, il y a très peu de chaussettes qui se retrouvent dépareillées après leur passage à la machine. En fait, je suppose même que la plupart des divorces (pour reprendre une expression d' A n g e l, tellement plus juste que celle des chaussettes "orphelines") ont lieu au moment de la mise au panier de linge sale, certaines chaussettes refusant alors de suivre leur conjointe. Du coup, nous n'avons en ce moment qu'une seule famille recomposée qui attende d'être pliée, et elle ne compte que trois membres.

Le problème qui se pose actuellement à moi, en matière de chaussettes, est le suivant:
Tout le monde a une paire de chaussettes grise(s) [petite note grammaticale: si c'est la paire, elle est grise, si ce sont les chaussettes, elles sont grises]. Or, si ma pointure et celle du P'tit Mousse diffèrent suffisamment, il n'en va pas de même pour ma pointure et celle du Pirate (bientôt identiques pour les chaussures, et déjà semblables pour les chaussettes), par exemple. J'ai donc eu recours à ce truc que ma maman tenait elle-même d'une de mes tantes: le marquage.
L'astuce consiste à attribuer une couleur à chaque membre de la famille, et à marquer chaque chaussette (et éventuellement chaque slip) avec un petit fil de couleur. Comme ça, en gros:

J'ai encore des chaussettes marquées du bleu turquoise qui permettait à ma maman de reconnaître mes affaires. C'est utile quand il y a plusieurs paires de la même couleur, mais aussi quand on est une maman fatiguée qui ne sait plus trop si les chaussettes rouges et jaunes à petits pois sont à Jacques ou à Dorothée.

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Charmante naïveté

(24 janvier)

Le plus souvent, lorsque nous sommes à table, la radio est allumée. Nous l'écoutons d'une oreille distraite (par les conversations des enfants), cependant, parfois, l'un de nous entend un mot qui retient son attention. Ce midi, c'était au tour de Numérobis d'entendre parler de sport au féminin, et de s'étonner qu'il y ait du foot pour les filles, et du foot pour les garçons. Le Pirate ayant commencé par répondre "c'est normal", je lui ai demandé pourquoi. Car j'ai trouvé charmante la question de Numérobis, pour qui l'inégalité entre hommes et femmes, en sport du moins, n'est pas évidente. (Quand on y songe, les sports vraiment mixtes sont assez rares, citons par exemple l'équitation ou la voile...)
Deux minutes plus tard, comme le P'tit Mousse, manifestement intéressé par la question de la naissance de sa garde-robe depuis quelques temps, voulait savoir qui avait "cousu" son pull neuf, je lui ai répondu qu'il n'était pas cousu, mais plutôt tricoté, et certainement par une machine. Ce qui a encore une fois interpelé  Numérobis: "Et pourquoi pas à la main?" Cet enfant est un partisan des choses simples, sans doute. Il n'empêche que sa question sonne juste, dans notre monde de surconsommation et d'exploitation du Nord par le Sud...

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Les réunions de parents

(21 janvier)

Au catalogue des obligations de service des enseignants, il y a les fameuses réunions de parents, ou "réunions parents-professeurs". Le plus souvent, le parent est une marrante maman, parfois un couple, et en général, l'élève (ou les élèves) accompagne(nt) son ou ses parent(s) pour le guider dans le dédale des couloirs. Certains jouent le jeu, et emmènent effectivement leurs responsables légaux voir presque tous les professeurs. D'autres trichent dès le départ: "On commence par M. Machin, c'est le prof principal, et puis on ira voir Mme Truc et Mme Bidule, les autres, ce n'est pas la peine." Récemment, j'ai même entendu une élève expliquer carrément à son père le choix du parcours: "Tu préfères entendre dire du mal de moi, ou qu'on te dise que ta fille est bien? " Ce à quoi il a répondu qu'il préférait savoir la vérité...
Des parents, on en voit de toute sorte. Des inquiets pour leur progéniture (qui leur ressemble comme deux gouttes d'eau). Des curieux de voir la tête de la nouvelle prof. Des en conflit avec leur enfant ("tu vois, je te l'avais bien dit que tu ne travailles pas assez"). Des qui se demandent comment le faire progresser. Des qui tiennent à vous faire savoir que leur fils / fille est sourd(e) d'une oreille (ce qui est effectivement gênant pour apprendre une langue). Des qui viennent encore alors que leur gamin sera majeur dans trois mois, et qui se demandent s'il n'est pas un peu timide. Des couples improbables. Des qui viennent se plaindre. Des qui arpentent le couloir dans un sens, puis dans l'autre, entre la queue chez le prof de maths et le prof d'histoire qui n'arrive pas. Des qui vous serrent la main. Des qui précisent qu'ils sont les parents d'Albert, qui est entré dans la salle avec eux. Des mamans très chics. Des qui parlent du bac dès la première. Des contents qu'on leur dise que non, ce n'est pas si catastrophique ça. Des qui veulent vous expliquer pourquoi leur rejeton est si mauvais. Des qui veulent envoyer le petit en Allemagne. Des qui vous remercient (au moins en partant, de leur avoir consacré un peu de temps).
Je me demande comment je serai, moi, si je vais  voir les professeurs de mes enfants...

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Le billet flemmard du mardi

(20 janvier)

Je crois que déjà, mardi dernier, je n'étais pas très inspirée.
Aujourd'hui non plus.
Alors vous pouvez toujours aller voir chez ma soeur, qui vient de mettre au monde mon dernier neveu (et je crois que ce n'est pas la peine d'ajouter "en date", celui-ci devrait bien être le dernier petit-enfant de mon papa - et de l'autre côté, c'est le P'tit Mousse le dernier).

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Gouverner, c'est prévoir

(16 janvier)

Le P'tit Mousse a récemment annoncé que plus tard, il serait médecin.
En ce moment, je le vois plutôt comme dirigeant de n'importe quoi. Il a toujours eu plus ou moins un côté petit chef (il n'y a qu'à le voir ordonner à ses frères de mettre leur pyjama), mais il a surtout une grande capacité à anticiper.
Par exemple, mercredi, en sortant du centre de loisirs, et comme je lui demandai s'il n'avait rien à rapporter, il m'a expliqué que non, enfin si, ils ont fabriqué un eskimo, mais il n'est pas fini, il ne pourra pas l'avoir mercredi prochain (puisqu'il n'y va qu'une semaine sur deux), mais il pourra le rapporter "la prochaine fois qu'il y aura un mercredi". Un planning sur deux semaines, à pas tout à fait cinq ans, je trouve ça plutôt pas mal.
Bien sûr, la gestion de cet emploi du temps nécessite la maîtrise du calendrier. Le P'tit Mousse connaît très bien la succession des jours de la semaine, même si vendredi a tendance à rester "le jour du cartable". Il maîtrise aussi les notions de "demain", "après-demain" et "hier". Ce qui lui permet de m'informer, au petit déjeuner, qu' "après-demain, je n'aurai plus de pull". Car il a constaté, en s'habillant, que le stock de pulls dans son tiroir était au plus bas. Ce qui change un peu de ses frères, qui ne se rendent encore compte qu'ils n'ont plus rien à se mettre qu'à la dernière minute...

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Je comprends mieux...

(13 janvier)

Vous m'excuserez, hein, mais je suis moyennement inspirée.
Et puis je viens de passer du temps à lire un billet qui explique vraiment bien comment les médecins peuvent être contre la généralisation du tiers payant. Informez-vous par-là, ça vaut la peine. (Et ça m'évite d'écrire un vrai message.)

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Le chéri de ces dames

(10 janvier)

Un peu de douceur dans ce monde de brutes...

Le P'tit Mousse a des admiratrices. Ca a commencé par J. (comme ma grand-mère), mais elle devait être un peu trop autoritaire, et puis ça a été la douce J. (comme un Jules au féminin). Cette année, nous ne savions pas trop, mais c'est manifestement A_lisque. Ce sont les parents de cette quasi voisine (ils habitent quand même à trois kilomètre de chez nous) qui nous ont alertés pendant les vacances de Noël, en invitant le P'tit Mousse (et Numérobis) avec l'explication suivante: "A_lisque n'arrête pas de réclamer le P'tit Mousse, elle tient absolument à ce qu'il vienne à la maison." Ce qui était relativement facile, parce que le grand frère d'A_lisque est dans la classe de Numérobis, et que donc, il était capable de fournir notre nom de famille pour que les parents nous appellent. Et puis, Numérobis pouvait accompagner son petit frère pour cette première invitation à l'extérieur. Quatre enfants ravis d'un coup.
Depuis la rentrée, A_lisque me regarde avec ses grands yeux quand nous nous croisons, il faut absolument que je lui dise au moins bonjour. Je suis un peu une déesse, puisque je suis la maman du divin P'tit Mousse. J'espère qu'il n'y aura pas de scène cet après-midi, pas de rivalité féminine entre A_lisque et L. , qui a invité le P'tit Mousse à son anniversaire. D'un autre côté, il paraît que L. a invité trois autres petits copains (dont T., l'inséparable camarade du P'tit Mousse depuis... la nounou). Il y aura autant de garçons que de filles, ça devrait aller.

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Deuil (national)

8 janvier 2015

Je suis choquée.
Cabu, merde! Et les autres, aussi, bien sûr, Bernard Maris, Wolinski...
Mais Cabu, c'est le gars qui m'a amenée à lire la presse satirique. Parce qu'il dessinait dans l'émission de Dorothée. Et puis, j'aimais bien le Grand Duduche. Mon père disait que le proviseur dont il aimait la fille, ce Duduche, c'était celui de mon lycée...
Un jour, j'ai découvert qu'il y avait des dessins de Cabu dans le Canard enchaîné. Alors j'ai commencé par regarder ceux-là. Et puis, les autres dessins, et puis des articles.
Alors, depuis que j'ai appris cette effroyable nouvelle, j'ai des larmes dans les yeux.
(Et je fais des cauchemars à base d'avions qui explosent. Je suis choquée, vraiment.)

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Quelles résolutions?

(6 janvier 2015)

Et si, pour changer, on prenait de mauvaises résolutions, comme d'avaler une demie-tablette de chocolat tous les soirs, ou de ne jamais corriger un paquet de copies en moins d'une semaine?
Derrière ces idées mauvaises, une bonne intention: se faire plaisir.
Je pourrais décider, par exemple, de faire passer la séance de piscine avant le ménage, le mardi. Et tant pis si ma maison reste sale.
Je pourrais envisager de me vautrer plus souvent devant la télé au lieu de chercher un document original à proposer à mes élèves.
Je devrais arrêter de me casser la tête pour faire des cours à deux niveaux en seconde, les moins bons n'ont qu'à rattraper leur retard. (Comment ça ils ont eu deux fois moins de cours que les autres, au collège? Je crois que la collègue que je remplace s'en souciait fort peu.)
Je pourrais rester plus longtemps goûter avec les enfants, au lieu de presser Numérobis avec ses devoirs. Tout le monde y gagnerait en sérénité. Ah non, ceci, en fait, ressemble beaucoup à une bonne résolution.
Je pourrais rester au lit jusqu'à ce qu'on m'y apporte le petit déjeuner, le samedi, au lieu de me lever pour emmener les enfants à la médiathèque. Et traîner en pyjama jusqu'à midi.
Je devrais mettre les deux plus jeunes au centre aéré tous les mercredis, pour être tranquille au moins jusqu'à 15h (et plus tard encore les jours où le Pirate aura une compétition de handball avec l'UNSS).
Mais je ne suis pas certaine de pouvoir me résoudre à tout ça...

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Et c'est reparti pour 365 jours!

Premier janvier 2015

BONNE ANNEE
à vous, mes fidèles lecteurs (qui êtes surtout des lectrices, d'après les commentaires, et à qui je donne l'autorisation d'être infidèles, en tout cas en matière de lecture).

2015 devrait être l'année du millième message sur ce blog. Autant dire que cela promet de belles choses!
Puisse cette année être pour vous source de petits et grands bonheurs, de joie (partagée ou non, parce que cela fait parfois du bien d'être un peu égoïste) et de nouveautés intéressantes.
Que cette année toute neuve soit tout simplement meilleure que l'année écoulée.

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