Marins en herbe

(30 juillet 2014)

Nous avons eu l'occasion de faire un petit tour en mer sur un chouette bateau.
Ce qui m'a permis de constater que le P'tit Mousse n'avait pas perdu son temps au centre nautique. D'abord, il a reconnu "la voile", c'est-à-dire le centre, quand nous sommes passés à quelques encablures. Personnellement, comme j'ai l'habitude de l'aborder par la terre, cette perspective m'a parue un peu étrange. Ensuite, il a annoncé, en voyant la balise verte sur bâbord, que nous sortions du port, et que nous pouvions désormais aller plus vite. Avis confirmé par le Pirate, qui m'a expliqué que dans un port, la vitesse est limitée à 3 noeuds.
Une fois dans la baie, l'équipage s'est livré à une manoeuvre compliquée pour basculer l'antenne (c'est la traverse qui porte la voile). Le Pirate a analysé rapidement la situation: étant donné la direction du vent, la manoeuvre était nécessaire (sinon, la voile aurait heurté le mât). Apparemment, ce n'était pas évident pour tout le monde, puisqu'un des équipiers a été obligé d'expliquer à un camarade le pourquoi du comment trente secondes plus tard. Bien sûr, il a fallu faire la manoeuvre inverse pour faire demi-tour virer de bord. Et là encore, le Pirate a montré sa connaissance du milieu: il avait manifestement des repères dans la baie (on dit des "amers", je crois) qui lui ont permis de voir que le bateau avait changé de direction. Moi, j'ai juste vu que le soleil avait changé de côté.



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Un petit tour au Kremlin

(24 juillet)

Pour entrer au Kremlin, il faut payer, et aussi passer un contrôle de sécurité. Normal, il paraît que le président a encore son bureau à l'intérieur des remparts. Pour voir le Palais des Armures, il faut payer en plus et prendre son billet à la bonne heure; nous avons renoncé.
Mais il y avait déjà suffisamment de choses à voir dans l'enceinte.

 La cathédrale de l'Annonciation (parce que toutes les églises sont des cathédrales, ou presque), baignée par le soleil. L'intérieur est très beau, mais il est bien sûr interdit de photographier. Ou bien il y avait plein de Chinois en même temps que nous dans la cathédrale, je ne sais plus trop.
L'ensemble du clocher d'Ivan le Grand:
En dehors des bulbes, je vous l'accorde, ça fait un peu italien. C'est normal, les princes russes ont fait venir leurs architectes de Lombardie. Les Latins sont donc également responsables de ce Palais à facettes, qui fait pratiquement face au clocher:
Vous avez vu, il y a même des lions!
En sortant, j'ai quand même pensé à photographier la muraille et une des tours côté jardin (le deuxième côté donne sur la Place Rouge, et le troisième sur le fleuve; l'enceinte étant plus ou moins triangulaire, il n'y a pas de quatrième côté).


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Calendrier

(21 juillet)

Depuis quelques années, nous offrons un calendrier à mon Papa, pour Noël. Un calendrier un peu spécial, en fait. L'idée m'en est venue l'année de la mort de ma mère, quand mon père a "oublié" trois anniversaires sur les cinq de ma petite famille. En fait, il n'a jamais vraiment retenu les autres dates, parce qu'elles ne sont pas remarquables. C'est Maman qui se souvenait des anniversaires et qui pensait à nous téléphoner. Il n'empêche, j'avais été très vexée que mon père ne se rappelle pas la date de ma naissances, moi, sa fille aînée. Et donc, j'avais eu l'idée de lui offrir un calendrier avec toutes les dates des anniversaires à ne pas oublier.
Chaque mois, le calendrier présente une grande photo de celle (ou ceux) dont c'est l'anniversaire. Et, à la bonne date, une petite photo de la personne à ne pas oublier. La difficulté consiste, pour notre famille un peu disséminée, à réunir sur un même cliché ceux qui doivent être fêtés le même mois. L'an dernier, nous avons profité du séjour à Chypre pour prendre une photo de Numérobis et de sa cousine Fleur pour le mois de mai. Et bien, la réunion de ces deux personnes a paru tellement improbable à mon Papa qu'il voulait souhaiter un deuxième anniversaire au P'tit Mousse! Quant au mois de juin, nous n'avons jamais réussi, encore, à photographier ensemble le Pirate et ma seconde soeur. Un défi pour ces vacances?
Quoi qu'il en soit, mon Papa apprécie énormément ce calendrier. Avec six petits-enfants, il a du mal à s'y retrouver, et serait un peu perdu, si, pour une raison ou pour une autre, nous arrêtions de lui faire imprimer cet aide-mémoire. Et comme il aime aussi les photos qui ne sont pas des portraits, je profite des vacances pour rechercher les motifs qui illustreront les mois de juillet et d'août, cruellement dépourvus d'anniversaire familial.

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Elle n'était pas vide

(17 juillet)

La Place Rouge, à Moscou.
Evidemment la première chose que nous sommes allés voir. (Puisque mon cadeau était un voyage à Moscou, en compagnie de K., pour aller assister à un ballet au Bolchoï.)

La cathédrale Basile-le-Bienheureux, curieuse juxtaposition de chapelles, et la tour de l'horloge du Kremlin. En suivant le mur, sur la droite, on arrive au mausolée de Lénine.
On ne voit pas de queue, parce qu'elle a subtilement été déplacée de l'autre côté de ce bâtiment (qui abrite le Musée d'Histoire de l'Etat):
Et enfin, pour fermer la place, en face du mausolée, il y a le temple du luxe (j'ai nommé le fameux Goum).



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Quarante ans, la suite

(15 juillet 2014)

Souvenez-vous, pour mes quarante ans, je me suis offert un voyage à Chypre.
Mais le cadeau collectif offert par ma famille, je viens tout juste d'en profiter. C'était ça:

(Oui, c'est moi, et oui, je suis toute voutée, il va falloir que je me reprenne!)

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Mais c'est quoi, cette bouteille de lait?

(10 juillet)

Les bouteilles de lait ne sont plus ce qu'elles étaient. Ce liquide est conditionné en "tétrapack", matériau considéré comme recyclable, et que, donc, j'avais l'habitude de jeter dans le bac des emballages. Jusqu'à la semaine dernière, quand j'ai découvert ces explications sur mon pack de lait:


Le dernier pictogramme, si je ne m'abuse, m'invite à jeter ma brique aplatie dans la poubelle du tout venant. Quant au "point vert" (qui est bleu, ici), il signifie seulement que le fabriquant contribue financièrement au recyclage (alors qu'en Allemagne, ce logo indique que l'emballage est recyclable). Me serai-je trompée?
Probablement non, car voici les indications portées sur la même face de la bouteille, mais en haut:


C'est-à-dire, si je comprends bien, que ma brique de lait est effectivement recyclable.
Mais alors, elle l'est, ou pas?
Comme si ce n'était pas assez compliqué de trier ses déchets (c'est pour ça que ces petits logos sont apparus sur les emballages, avec parfois la mention "valable pour la France uniquement", parce que les Belges ou les Suisses trient différemment), voilà que les dessins censés nous faciliter la tâche nous embrouillent encore un peu plus l'esprit.
Bon, je ne vais pas passer mes vacances à réfléchir à ce problème, et continuer à jeter les tetrapacks dans la poubelle du recyclable.


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L'équipement rouge

(7 juillet)

Les enfants ont des vêtements préférés.
Il y a quelques années, quand j'ai appris les noms des vêtements et des couleurs avec mes élèves de cinquième, on rigolait un peu en disant "Tho-mas' Pulli ist rot", parce qu'on pouvait pratiquement le dire sans regarder l'élève en question, qui a porté ce pull pendant deux ans, environ deux cours sur trois.
Le rouge, c'était aussi la couleur de "l'équipement" (comprendre "survêtement") que Numérobis a porté en moyenne et en grande section. Un des premiers vêtements sans doute dont il se rendait compte qu'il n'avait pas appartenu à son frère (même si, pour dire la vérité, je l'avais acheté pour le Pirate, puis oublié dans un carton lors du déménagement), et qu'il portait soit intégralement, soit par moitié: le pantalon (ultra-résistant) ou la veste, qui apparaît sur la photo d'un cadeau de fête des mères. Je dois dire que, quand le pantalon a fini par rendre l'âme, je l'ai jeté et j'ai donné la veste dès qu'elle a été trop petite, cet ensemble commençant à m'exaspérer quelque peu.
Et voilà que cette année, je me rends compte que sur la plupart des photos de lui prises à l'école, le P'tit Mousse porte le même pull rayé "même pas mal". Ca a commencé l'an dernier, avec la photo du cadeau de fête des pères, et je crois bien que ça se termine sur la photo de classe prise en mai, avec un bouton en moins. Même le pull chatouille polaire noir "comme Darvador" acheté par ma belle-mère ne fait pas le poids, semble-t-il.
Quant au Pirate, difficile de lui faire quitter son pantalon en velours noir. Comment ça, c'est l'été?

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Adieu, petit collège...

(3 juillet)

Paradoxalement, c'est sur un bloc de moyens provisoires que, jusqu'ici, je suis restée le plus longtemps en poste. Pour la première fois de ma carrière, j'ai suivi les mêmes élèves pendant quatre ans. Bientôt, ils auront leur brevet (enfin, pas tous, malheureusement), et moi, comme eux, je m'apprête à quitter le collège.
J'étais bien, dans cette petite structure. Je commençais à compter parmi les anciens, ceux qui se souvenaient du prof de physique d'il y a deux ans ou d'Untel, le grand frère de Machin. Je comprenais les private jokes à propos de tel ou tel. Je connaissais presque toutes les salles, à force d'errer de la salle de musique à celle d'histoire-géo ou de français, de passer de l'étage surchauffé  aux algécos soumis aux intempéries.
Mais ce soir, c'est sûr, je ferai partie des gens à qui on dit sérieusement au revoir; c'est sûr, je ne serai pas là l'an prochain. Et ça me fait drôle, tout de même, de quitter ce petit établissement si sympathique.

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Trente-sixième semaine

(1er juillet)

Non, ceci n'est pas un article sur une fin de grossesse.
Si tu cherches un "tutoriel tondre derriere la tete", tu n'es pas vraiment à ta place non plus. Néanmoins, c'est une technique que je recommande en cas d'invasion de petites bêtes.
Bref.
Je voulais vous parler de la fameuse 36ème semaine de cours. Celle pour laquelle les des parents d'élèves se sont battus au début de l'année et se battront encore l'an prochain, pour nous faire ratrapper le lundi de pré-rentrée au nom du "nos enfants ont droit à 36 semaines de cours complètes". Bizarrement, personne ne nous a demandé de remplacer le 11 novembre, les lundis de Pâques ou de la Pentecôte, ni le jeudi de l'Ascension. On a même fait le pont, pour l'Ascension. C'est dire si cette semaine-là était incomplète.
Donc, la 36ème semaine, c'est maintenant. Après le brevet des collèges. Oui, bien sûr, c'est logique, tu fermes les établissements pendant trois ou quatre jours (ça dépend si le collège fait passer des candidats libres ou pas), et puis, alors que les conseils de classe ont eu lieu depuis lurette, tu demandes aux élèves de revenir. Et pour les motiver, eux et leurs familles, les collèges de l'académie ont été priés de programmer des activités pédagogiques, pour cette semaine.
La lettre du recteur (illisible, la photo n'est pas bonne) en atteste:
Les principaux du Morbihan ont fait remarquer que oui, eux ils voulaient bien, mais il n'y aurait pas de transports scolaires. Car une partie du problème est bien là: cette semaine, les transports tournent (pratiquement) à vide. Il faut dire qu'ils ont conservés leurs horaires habituels. J'ai cru rêver en voyant les cars quitter le collège du Pirate vendredi à 17 heures: il n'y avait évidemment aucun élève à ramener, l'épreuve d'histoire-géo du brevet (la dernière) ayant eu lieu le matin.
Le collège du Pirate, parlons-en: ils ont fermé la cantine et interdit les pique-niques. Il n'y a pas d'accueil des enfants sur l'heure de midi. 80% des élèves étant demi-pensionnaires, c'est carrément dissuasif, comme mesure. Les parents ne vont certainement pas faire des aller-retours pour que leur rejeton puisse manger. En tout cas, nous avons dit que notre fils n'irait pas au collège cette semaine. Il paraît aussi qu'il y a un chef d'établissement qui a officiellement fermé le sien. Il se fiche bien de la colère du recteur, puisqu'il part à la retraite.
Quant à nous, nous avons répondu que, dans la mesure du possible, les emplois du temps habituels seraient maintenus. Et ce ne sont pas les profs de maths, de français ou d'histoire-géo, partis en correction, qui manquent le plus. Ce sont les élèves. Ils sont une cinquantaine en tout, soit de quoi faire deux classes, alors qu'habituellement, il y en a 11. Le prof de physique leur fait faire des fusées à eau (c'est pédagogique, on parle pression), la collègue de breton leur dicte des textes (c'est répulsif), d'autres les installent devant un film, avec une plus ou moins grande indulgence vis à vis de l'adéquation avec le programme.
Je ne sais pas s'il est envisageable de repousser les épreuves du brevet d'une semaine (les profs corrigeraient sur leur temps de vacances, mais après-tout, c'est ce qui se fait au lycée pour le bac), ou s'il faudrait carrément l'avancer d'un mois pour que les semaines de cours qui suivent le brevet aient plus de sens (sauf que, du coup, il serait encore plus compliqué de terminer le programme). Mais en tout cas, il me semble urgent de mettre fin à cette hypocrisie de dernière semaine, quand les radios de services public clament haut et fort que les grandes vacances ont commencé. (C'est bizarre, ces feignasses de profs, qui sont pourtant toujours en vacances, ne sont le sont pas encore, eux!)

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