Appelez-moi Robert

(28 juin)

Mercredi midi, on écoute le jeu d'Emile (Euro) en famille, et la question posée aux (jeunes) candidats est en gros la suivante: quel adjectif permet de qualifier le comportement d'hommes ou d'animaux qui se regroupent et agissent de façon semblable? Fastoche, c'est "grégaire" (les candidats collégiens ou lycéens n'ont pas trouvé). Et moi, je me pose la question de savoir d'où vient donc ce mot, manifestement de la même famille qu'agrégation ou désagréger. K. se souvient d'avoir appris l'étymologie en même temps que l'adjectif, seulement, depuis, il a oublié l'origine du mot et qui le lui avait appris. Je propose un grex, gregis , qui voudrait dire "troupeau" et que nous aurions pu apprendre en cours de latin, en étudiant une bucolique, par exemple. Et je vais chercher Bob pour lui demander son avis. Bob confirme mon étymologie. Reste à savoir d'où me (nous) vient ce reste de latin...

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Clément Aplati

(25 juin 2013)

Clément est un malheureux petit garçon qui s'est retrouvé écrasé sous un tableau d'affichage. Tirant parti de la situation, il en profite pour voyager sous enveloppe. La maîtresse de Numérobis a lu le livre avec ses élèves de CE1, et a décidé d'exploiter l'idée en classe. Je ne sais pas si cette idée lui est venue toute seule, ou si elle l'a trouvée sur un blog de prof, mais en tout cas, le projet est intéressant.
Chaque enfant de la classe devait fournir une adresse où expédier le Clément qu'il avait colorié. Les personnes recevant la lettre étaient priées d'y répondre en renvoyant Clément et des objets plats pour illustrer le lieu où il était allé. Je dois dire que les parents ont rivalisé d'imagination pour expédier leurs courriers aux quatre coins du monde (mais les instructions de la maîtresse portaient "en France ou ailleurs", donc le monde entier était effectivement le terrain de jeu). Clément est parti à la Réunion, au Canada, en Arabie Saoudite, mais aussi à Lyon, dans le Massif Central ou à Vannes. Et les personnes qui ont reçu l'enveloppe ont elles aussi fait de louables efforts pour les petits écoliers: photos, cartes postales, tickets de transports et bien sûr lettres (manuscrites ou tapuscrites, plus ou moins longues et avec plus ou moins de fautes d'orthographe), la classe de Numérobis a été gâtée en documents de toutes sortes.
La fin de l'année approchant rapidement, je ne suis pas certaine que la maîtresse ait vraiment le temps d'exploiter tous ces matériaux correctement. Il faut dire que les ambassadeurs sont partis avec pas mal de retard, parce qu'il y a toujours une famille qui se fait prier pour rendre l'enveloppe avec l'adresse à temps. Mais au moins elle leur montre un peu de géographie, ce qui, après les voyages d'Ulysse l'an dernier, ne peut qu'accroître les connaissances de Numérobis et son ouverture sur le monde. La maîtresse voulait aussi exposer tous les objets reçus dans le couloir, pour que les autres classes (et les parents, aussi?) puissent en profiter.
Un bien beau projet, je trouve.

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Interminable

(18 juin)

Le problème des galas (de danse, de patinage, ou de n'importe quoi), c'est qu'ils sont beaucoup trop longs. Les deux derniers auxquels j'ai assisté ou participé ont duré plus de trois heures et demie!
Or, que vient-on voir à ces spectacles? Sa fille en tutu, son fils en roller, ses petits-enfants ou une copine de classe. Et puis on trouve le groupe des plus jeunes mignon ou émouvant, et on attend un ou deux bons numéros de "grandes", et peut-être une chorégraphie avec tout le monde. Mais au-delà, je comprends que les spectateurs s'ennuient, surtout quand les enfants connaissent mal leurs pas ou manquent d'application (non mais, est-ce que Patrick Dupond dansait avec un chewing gum?).
Au gala de patinage, j'étais gâtée, je connaissais des patineurs dans des tas de groupes, et donc presque tout m'intéressait. Néanmoins, je me serais bien passée de la présentation des artistes de chaque numéro. Il me semble que les parents et amis sont capables de reconnaître la personne qu'ils sont venus voir (j'ai reconnu tous mes élèves, et même un petit frère et une grande soeur), et pour le reste, ils sont capables de lire un programme. Les organisateurs auraient donc gagné au moins vingt minutes, sur l'ensemble de la représentation, en évitant cette étape fastidieuse.
A mon spectacle de danse, j'étais dans les coulisses, et j'ai aidé des petites à se changer deux ou trois fois, signe qu'elles apparaissaient au moins autant sur scène, ce qui me paraît un peu exagéré dans la mesure où une partie des numéros n'était pas aboutie. Comme dit K., au lieu de faire de la quantité, il eût mieux valu faire de la qualité (et je ne m'exempte pas de la critique: j'ai moi-même raté une entrée faute d'une préparation correcte). Les enfants et lui ont quitté la salle à l'entr'acte. Est-il vraiment gratifiant pour les enfants de monter sur scène faire un peu ce que l'inspiration leur souffle, le regard dirigé vers la coulisse où la prof tente de leur indiquer ce qu'ils doivent faire? Pour qui cela est-il satisfaisant? Les parents peuvent-ils être fiers de ce qu'ils regardent? Et puis, la répétition de certaines chorégraphies d'une année sur l'autre finit par être lassante.
Je suis un chouïa déçue, en somme.

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Ils s'appellent...

(15 juin)

Les prénoms: Maëlys, Laurence, Charlène, Vanessa, Margaux, Laurine, Coralie, Philippe, Antonin, Arnaud, Matéo, Guillaume, Pierre-Yves, Alan, Goulven, Baptiste, Jean-Jacques...
Les noms de famille: Thomas, Siméon, Gilbert, Bernard, Rémy, David, Morvan, Tanguy, Philibert, Laurent, Raoul, Bertrand, Rivoal, Jacq, Martin, Robert, Maurice...

Comment voulez-vous qu'on s'y retrouve?

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Ca sent la fin (de l'année)

(12 juin)

Les conseils de classe de troisième sont passés, l'arrêt des notes est prononcé pour tous les niveaux (et si les profs ne peuvent plus mettre de note, les élèves perdent toute motivation pour le travail; ils s'en fichent bien, eux, que le programme soit terminé ou non), et tout le monde compte le nombre de jours qui restent avant la fin des cours. Parlez-moi encore de l'allongement de la période scolaire et de la reconquête du mois de juin...
Les festivités s'enchaînent, aussi. Le Pirate et moi répétons nos spectacles de danse, d'ailleurs je répète le soir où il se produit, c'est malin! (J'ai commandé le DVD, mais ce n'est pas du tout la même chose.) Et puis il y a la kermesse de l'école, vais-je avoir le temps de faire un gâteau? Et les dix ans du Pirate (là, il faut que je fasse un gâteau!), ça ne nous rajeunit pas, cette affaire.
Bientôt les troisièmes passeront leur brevet, et la pression retombera pour tout le monde. Avec un peu de soleil, ce serait parfait.

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Je vis "local"

(5 juin 2013)

Cette façon de faire a dû commencer à Fréjus, quand je me suis mise à acheter des confitures produites par l'amie d'une collègue, et que j'ai découvert au marché (ah, le marché de Fréjus!) un apiculteur.
En arrivant en Bretagne, je ne connaissais pas de réseau, mais K. et moi nous sommes très vite rendu compte qu'on pouvait se procurer du beurre d'une ferme voisine (vendu en grande surface). Et je n'achetais déjà presque plus de confitures, puisque cela fait quelques années que je les confectionne moi-même (la nouvelle fraise-rhubarbe est un délice).
Et puis j'ai découvert qu'un couple de parents d'élèves est apiculteur, et je me suis habituée à acheter leur miel au supermarché. Sauf que cet hiver, la saison passée ayant été mauvaise, ils n'avaient plus de miel à vendre. Alors j'étais un peu désemparée, la boutique bio ne proposant que du miel du Sud de la France ou de l'étranger. Une fois, j'ai acheté en grande surface du miel de lavande; et le Pirate m'a fait remarquer qu'il était mis en pot dans l'Est. En voilà un voyage ridicule! Heureusement, le magasin agricole propose, lui, du miel de blé noir d'un producteur quimpérois, ce qui m'a permis de relocaliser. Et puis ça y est, les possesseurs de ruches ont procédé à la récolte de printemps, et le "miel" crémeux" est arrivé dans les rayons.
C'est avec bonheur que nous avons vu ouvrir une boutique verte, vendant des légumes et fruits de petits producteurs locaux plus ou moins labellisés bio. Je crois que le papa de M., et en tout cas son copain qui fait des fraises et des framboises (et aussi un peu de rhubarbe) sont de cette aventure, et il y a aussi le nouveau fromager qui vend des yaourts à l'unité. A part ça, pas grand chose, sauf du sucre ou de la farine en vrac, et quelques excellents thés vendus là en plus pour éviter aux amateurs de bio de se rendre jusqu'à la préfecture.
Et puis il y les gâteaux, ceux qui sont pleins de sucre et d'huile de palme, mais je peux faire semblant de l'ignorer parce que j'en achète au magasin de l'usine d'à côté, celle qui envoie dans les airs de délicieuses odeurs fruitées quand on va faire les courses (un supplice!), et qu'au magasin d'usine, on a juste le cellophane autour des gâteaux, et pas l'emballage en carton avec la marque et la composition. Et c'est fou ce que ça coûte cher, ce morceau de carton...
Pour les vêtements, les meubles et le reste, j'avoue qu'il me paraît beaucoup plus compliqué de consommer local. Et plus cher, malheureusement, aussi...

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Je suis là, mais...

(1er juin 2013)

J'accompagne les enfants à une course de bateaux en cartons.
Je répète mon spectacle de danse.
Je cours chercher le voisin dont le fils hurle parce qu'il vient de faire tomber quelque chose (et son père est en train de tondre la pelouse - mais finalement ce n'était pas grave).
Je dois assister au spectacle de la chorale de l'école.
J'ai des bulletins à remplir, et d'abord, des "évaluations" à corriger.
Je profite du soleil qui sort enfin le bout de ses rayons.
Je fais les premiers pots de confiture (ça tombe bien, le P'tit Mousse et moi allons entamer le dernier pot de la réserve).
Je prépare les pique-nique pour Numérobis et le P'tit Mousse, les maîtresses ont prévu leur coup: il doit faire beau, la semaine prochaine.
J'hésite à aller encourager mes élèves qui patinent (sans contrepèterie, merci).
J'attends avec impatience le spectacle de danse du Pirate.
Je cogite pour le cadeau de naissance de ma nouvelle nièce (tiens, mais dites donc, c'est depuis qu'elle est née qu'il fait presque beau).
Je fais des gâteaux d'anniversaire que je n'ai pas le temps de manger et je prépare les invitations pour le suivant.
Je réfléchis aux prochaines vacances.

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