Ma vie chez le dentiste

(19 octobre)

A l'heure où vous lisez ce message, je suis chez le dentiste. Je ne souffre pas trop, puisqu'il doit finir de soigner une dent dévitalisée il y a quinze jours. Oui, le plombage l'amalgame qui s'était fait la malle en deux morceaux pendant les vacances s'était descellé parce qu'il y avait du vilain en-dessous. Il faut dire que cette dernière molaire n'est probablement pas la plus facile à soigner.
Bref.
J'ai passé un temps fou, dans ma vie, sur des fauteuils de dentistes. Du dentiste de mon enfance, au nom imprononçable, à celui d'aujourd'hui, en passant par l'incompétent de la MGEN (ah, si, il faut le dire: ce type pensait que je mettais ma langue sur la dent juste pour l'enquiquiner, alors qu'il aurait dû savoir que c'est un réflexe en cas de douleur), des femmes, des hommes, des débutants et des près de la retraite. J'en ai quitté quelques uns en déménageant, et d'autres ont laissé leurs patients en plan suite à des accidents de la vie. Pour vous dire à quel point je faisais partie du décor de la salle d'attente de mon premier dentiste: une fois, on m'y a oubliée plus d'une heure...

Ce qu'il y a, quand on est sur le fauteuil du dentiste, c'est qu'on est obligé de regarder le plafond. Ou la lampe qui vous éblouit, avec son regard d'extra-terrestre aux grands yeux. Et donc, à force de contempler les moulures du plafond du dentiste, lequel était installé dans un immeuble de la fin du XIX ème, je les connaissais par coeur; même la petite fissure, là, dans le coin à droite, au-dessus de la fenêtre. Mais une moulure, c'est toujours plus intéressant à regarder qu'un plafond tout lisse, ou, pire, un plafonnier. Si je devais conseiller un dentiste pour l'installation de son cabinet, c'est ce que je lui dirais: éviter à tout prix le plafonnier au-dessus du fauteuil, ou alors, investir carrément dans un lustre alambiqué qui donne matière à contemplation. Les dentistes devraient vraiment penser à l'animation de leur plafond. Je m'étonne que personne n'aient encore pensé à leur vendre un éclat plat à y accrocher (solidement!). Le patient, muni d'une télécommande, naviguerait sur ses chaînes préférées pendant que le dentiste vaquerait dans sa bouche. Tant qu'à faire, il faudrait penser aux écouteurs pour masquer le bruit de la roulette. Je me demande dans quelle mesure cette distraction ne permettrait pas de diminuer les doses d'anesthésiques...
Oui, c'est à ça que je pense, tandis que le dentiste est en train de reboucher ma dent.

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4 Commentaires:

At 1:14 PM, Anonymous Mamanlit a bien voulu donner son avis...

j'ai horreur du dentiste, je n'y vais qu'en cas d'etrême urgence au bord de la mortquitue.
Mais je trouve ton idée géniale d'animation de plafond !

 
At 9:46 PM, Blogger Melalala a bien voulu donner son avis...

Excellente idée en effet, ces animations de plafond! On doit justement emmener notre deuz pour sa visite des 6 ans ces jours-ci, on suggèrera la chose à la dentiste!

 
At 3:28 PM, Anonymous Dr. CaSo a bien voulu donner son avis...

Mon dentiste à Toronto avait une télé monté sur un truc flexible et donc je pouvais regarder la télé pendant qu'il me torturais, c'était très cool!

 
At 9:39 PM, Blogger Bismarck a bien voulu donner son avis...

Donc, c'est faisable.

 

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