Homonymie trompeuse

(29 juillet)

Lorsque, pas très bien réveillée, j'ai entendu la radio annoncer une "rubrique cynophile", je me suis dit que, tiens, on allait parler de chiens, voire de chasse, pourtant ce n'est pas la saison (bien que la météo soit, je vous le concède, quelque peu automnale).
Et puis j'ai entendu parler de caractères, d'écriture et de transcription et d'adaptation des noms de pays occidentaux en... chinois.
Ah! C'était la rubrique sinophile! Fort intéressante, au demeurant.
(Il est à noter, pour abonder dans le sens de ma confusion, que ni mon correcteur d'orthographe ni Robert ne connaissent ce mot.)

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Petites recherches gogoles

(27 juillet)

J'aime bien rendre service. Aussi, je me propose de répondre à quelques requêtes qui, via Gogole, ont amené quelques distraits.

Bronches dilatées m'assure, depuis deux ans, un succès inégalé (je vous ferais dire que je suis deuxième, sur ce moteur de recherche, pour le coup!). Alors je rassure tout le monde, tout va bien, merci, je n'ai plus fait de pneumopathie, même si je me racle parfois les bronches et que nous sommes venus dans une région plus humide. Bon, il faudrait quand même peut-être que je songe à consulter un pneumologue...

eca notes maternelle: je ne te le fais pas dire, c'est du beau jargon, "ECA". Ca veut dire "en cours d'acquisition", c'est à dire pas grand chose: le gamin ne sait pas vraiment, mais on ne peut pas dire qu'il ne sait pas non plus. Ce sont des normands qui ont pondu ce concept, je pense.

haricots verts avec des fraises: alors oui, c'est vrai qu'on peut les acheter en même temps au marché (imagine que j'aie mis ici un lien vers un billet de l'été dernier), mais personnellement, je les consomme séparément. Néanmoins, tu fais comme tu veux.

Loeiza: en dehors des flippés des bronches, il y a des jeunes ou futures mamans qui me consultent pour savoir comment prénommer leur fille. Et donc, je le répète, si elles sont à la recherche d'un prénom innovant, il vaudrait mieux aller voir ailleurs, parce que Loeiza, c'est juste la forme bretonne de Louise. De rien.

est-ce que la maternité de flers fourni couches? Excellente question, dans la veine future maman toujours. Mais d'abord, il faudrait savoir de quel Flers on parle, vu que j'en connais au moins deux. Dont un où il n'y a pas de maternité, d'accord.
S'il est exact que la liste des objets à mettre dans sa valise varie d'une maternité à l'autre (et là, si je n'étais pas flemmarde, je mettrais le lien qui va bien), je pense cependant qu'elles sont toutes fournies en couches par Pan-perce, ravi de se faire ainsi de la publicité. Quoiqu'il me semble avoir lu aussi quelque part que certaines maternités se lançaient dans les couches lavables. Ce qui ne change rien à ma réponse: oui.
Pendant que j'y suis, je rappelle que pour moi, la réponse à la question brumisateur nécessaire pour séjour naissance est non. Mais ça ne concerne que mes trois accouchements.

corriger le cheveux sur la langue: aucun problème! Comme il n'y en a qu'un, on doit écrire le cheveu, sans X.

et toi qu'est-ce tu veux: je m'étonne qu'on arrive chez moi en posant (mal) ce genre de question, mais enfin puisqu'on me le demande, je dirais que je voudrais bien une petite semaine tranquille pour mettre de l'ordre chez moi, parce que là, c'est plus possible, ça s'empile partout. Et sinon, j'aurais bien une maison au bord de la mer.

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La petite phrase prometteuse du lundi

(25 juillet)

Au début de notre mariage, je me suis cassée la jambe. Ce qui a donné à K. quelques habitudes en matière de ménage. Comme il a continué, même après mon rétablissement, à ranger la cuisine, et que je m'en suis étonnée, il a répondu: "Celui qui salit, c'est celui qui nettoie". Maxime à laquelle il est resté fidèle tant que nous sommes restés dans le Nord: il faisait régulièrement le ménage dans la cuisine, puisque c'était aussi lui qui la salissait en faisant à manger.
Notre déménagement dans le Sud et la naissance de Numérobis ont quelque peu bouleversé ces bonnes habitudes. Il n'a pas nettoyé plus de deux fois par trimestre la cuisine de notre premier appartement, et la statistique a encore baissé quand nous sommes descendus d'un étage. Evidemment, quand il nous a devancés en Bretagne, et bien que j'aie été à ce moment-là enceinte, il n'y avait plus que moi pour faire le ménage. La palme revenant quand même à notre séjour à DZ, dans l'appartement qu'il louait depuis deux mois, et qu'il aurait fallu que JE nettoie à l'issue du séjour d'une semaine que j'y ai fait avec les deux grands et mon gros ventre, sous prétexte que K. partait plus tôt que nous le dernier matin.
Depuis que nous habitons notre nouvelle maison, soit plus d'un an et demi, c'est toujours lui qui fait la cuisine et qui tache le sol, les surfaces de placard et le plan de travail. Or il n'a pas pris sept, bon mettons que suis de mauvaise foi dix fois la serpillère pour faire le ménage. C'est toujours moi qui nettoie les portes de placard, qui pense à éponger immédiatement l'intérieur du crohonde quand quelque chose a éclaboussé l'intérieur; c'est le plus souvent moi qui passe l'éponge sur les plaques de cuisson...
Alors, quand il prétend que le ménage, pour moi, c'est "un petit coup de temps en temps", j'ai envie de lui répondre "toi-même"! Bien qu'en général, quand il s'y met, K. nettoie beaucoup mieux que moi...

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Le petit grand

(21 juillet)

Dodinette (cliquez à droite sur le poulailler, je suis en vacances, moi) écrivait la semaine dernière que ses grands n'avaient jamais été petits, et que son dernier ne serait jamais grand.
C'est que la place de petit dernier n'est pas facile. Le P'tit Mousse voudrait bien être un grand: il aime manger à la même table que nous, si possible sur une vraie chaise (il va falloir acheter un réhausseur); il ne dit rien quand on le fait marcher; il adore monter seul l'escalier ou sur le canapé, pour "lire". Ce qui lui plaît par dessus tout, c'est de manger la même chose que les grands. "Tato? Tato!" Je peux ravoir des carottes / du maïs / des petits pois / une frite / des haricots / non pas de cette tartine bizarre / tiens, Maman coupe du fromage "Aveu, avoi" Et celui-là j'en ai pas eu "Tato!" Moi aussi je veux du dessert...
Néanmoins, il y a une chose qu'il n'aime pas faire tout seul; c'est de boire son biberon du matin. Celui-là, il est hors de question qu'il le tienne lui-même. Le biberon du petit déjeuner, c'est lové dans les bras de Maman, comme un grand bébé.

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Retardataire!

(19 juillet)

Cher Monsieur le Recteur,

je viens de recevoir ta gentille petite lettre me précisant mon affectation pour la rentrée. Et je me permets d'attirer ton attention sur deux points intéressants.
Premièrement, ça fait une semaine que le syndicat m'a téléphoné puis écrit pour m'indiquer cette affectation (qui, d'ailleurs, est la même que l'an dernier, tu ne crois pas que tu pourrais créer un poste?). Comment se fait-il, alors qu'il a nécessairement eu l'information lors des commissions où siégeaient aussi des membres de tes services, que mon délégué syndical ait pu me transmettre l'information beaucoup plus tôt que toi? Ne me dis pas qu'un syndicat n'a pas autant de dossiers à gérer: il a aussi, je pense, moins de personnel disponible. M'est avis qu'il y en a qui ont fait le pont, au rectorat...
Deuxièmement, ton papier à toi indique 11 heures dans un premier collège, puis 1 heure sur la zone de remplacement, et enfin les trois heures du deuxième collège, pour un total de 15 heures, le compte est bon. Sauf que: les deux collèges sont situés sur des communes non limitrophes, si bien que j'ai droit à une heure de décharge; cette heure sur zone est donc in-due, et de surcroit ridicule: penses-tu vraiment que tu vas trouver un établissement qui n'ait besoin que d'une heure d'allemand? Par ailleurs, je connais bien les deux collèges, et je sais que dans le premier, le principal avait prévu non pas 11, mais 12 heures pour le "bloc de moyens provisoires" d'allemand. Certes, une de ces heures était étiquetée supplémentaire, et il a pu avoir besoin de la récupérer pour autre chose, étant donné l'afflux inespéré d'élèves en 6ième, néanmoins j'attends mon emploi du temps pour me prononcer.

En tout état de cause, il me semble, Monsieur le Recteur, que tu es bien mal informé.
Bonnes vacances quand même!

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La petite phrase médicale du lundi

(18 juillet)

Il y a bientôt dix ans, je me suis cassée la jambe. Une "fracture spiroïde de la métaphyse tibiale inférieure gauche", qui a fait "crac" comme quand on casse des spaghetti au-dessus de la casserole, et touché aussi le péroné, tant qu'à faire.
La première fois que j'ai vu le chirurgien, juste avant l'opération (pardon, on dit "ostéosynthèse"), il a dit "Ce n'est pas irrécupérable". Ce qui sous-entend que ça aurait pu l'être. Sinon, il aurait dit quelque chose du genre "C'est tout à fait réparable". Seulement, ce chirurgien-là, il dit ce qu'il pense aux patients, et il les regarde pour vérifier s'ils ont bien compris quand il dicte (devant eux) les lettres pour ses confrères les médecins traitants.
Il avait raison. Ce n'était pas une petite fracture. Il m'a suffit de voir la radio après opération, avec deux plaques et 17 vis, pour comprendre que le cas était grave et me féliciter d'avoir demandé une anesthésie générale. Après ça, je n'ai pas eu le droit de poser le pied pendant trois mois, puis, comme la fracture mettait un temps étrangement long à se consolider, je n'ai eu la permission de poser que 20 kg sur ma jambe, et je n'ai finalement abandonné les béquilles que six mois après ma chute.
Le chirurgien était plutôt content du résultat, surtout quand la réparation a tenu le choc de ma première grossesse, mais désolé des cicatrices, qui ont un peu mal tourné. Un homme compétent.

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Sur l'île

(15 juillet)

Hier, dès l'aube, à l'heure où la campagne ne blanchissait même pas (elle était sous le brouillard), nous sommes partis, parce que le bateau n'allait pas nous attendre. Nous avons trouvé la dernière place libre sur le parking de la gare maritime, patienté un peu pour embarquer, et fait une petite heure de traversée vers une île célèbre pour son rail et ses abeilles.
La météo avait prévu 15° et un ciel voilé; les nuages se sont dispersés à partir de 11 heures, et nous avons eu chaud (ce qui était à 14°, c'était la mer). Fort heureusement, j'avais prévu une bouteille d'eau, des chapeaux pour tout le monde et de la crème solaire.
Grâce à une relation de K., nous avons découvert l'île, sa géologie et son histoire. Nous avons pu faire (re)découvrir la mer au P'tit Mousse, qui, fort excité par ses frères faisant trempette, a trouvé, lui, que cette eau froide était bien hardie de troubler son breuvage venir lui mouiller les pieds. Il a beaucoup marché, mangé une galette comme un grand au restaurant (enfin, avec les doigts tout de même), et a fini par succomber à l'appel de Morphée dans mes bras, pendant que nous visitions le musée.
Le beau temps, les paysages ventés, la mer houleuse sous le soleil nous ont donné envie de revenir, plus longtemps. Et moi, comme à chaque fois que je vois des vagues se fracasser sur les rochers, je me suis dit qu'il faudrait que je relise Les Travailleurs de la Mer.

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Papa et Maman

(13 juillet)

En dehors du désormais célèbre "dato" et du fort utile "heveu", le P'tit Mousse possède maintenant une dizaine de mots. Il dit "Maman" à bon escient, et "Papa" de manière plus originale.
"Papa", c'est bien sûr K. Mais c'est aussi, semble-t-il, le Pirate et Numérobis (qui, en tout cas, n'ont pas encore leur propre nom). "Papa", c'est encore la factrice à mobylette et ce motard qui nous dépasse (même si le vrai papa conduit déjà la voiture). La nounou a également remarqué que "papa" désigne le seul bruit d'une moto. Rien d'étonnant, puisque le véhicule habituel de K. est une moto. Après tout, le Pirate disait bien "maman" chaque fois qu'il voyait une zwillingo. Ce qui est plus original, c'est que pour le P'tit Mousse, "papa" s'étend à tous les bruits de moteur. Une tondeuse à gazon? "Papa!" Un hélicoptère? "Papa" aussi.
A part ça, il comprend très bien ce qu'on lui dit. Même les sous-entendus. Par exemple, hier, alors qu'une odeur suspecte m'avait conduite à lui demander s'il avait fait caca, il a commencé par me faire une "phrase" alambiquée à base de "bébé pépé tata", puis s'est dirigé tout droit vers l'escalier. Car oui, il avait bien fait caca, et par conséquent il fallait changer sa couche... à l'étage. Et il n'aurait raté pour rien au monde une occasion de gravir seul les marches vers sa chambre.

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La petite phrase (qui tue) du lundi

(11 juillet)

Lorsque j'ai passé l'agrégation d'allemand, j'ai eu d'excellentes notes à l'écrit. En tout cas assez bonnes pour me permettre d'être encore reçue malgré ma dégringolade à l'oral (la fille qui était juste devant moi à l'écrit, elle, n'a pas été reçue). En dehors de l'épreuve de linguistique et de celle de version, je n'ai eu que des notes catastrophiques, comprises entre 0.5 et 2.
Il ne faut donc pas vraiment s'étonner si, après la proclamation des résultats, une de mes profs de fac (j'en avais deux au jury) est venue me voir pour me féliciter et ajouter que ce serait bien que j'apprenne à parler allemand (sans faute), maintenant.

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Distraction

(8 juillet)

Quand le parcours avait paru, j'avais repéré que le Tour de France passait près de chez nous et pensé aller le voir. Les événements familiaux en ont décidé autrement. Les enfants étaient un peu désappointés; cependant, la ludothèque intercommunale offrait mercredi après-midi une séance dans notre médiathèque, et le Pirate me l'a rappelé avec enthousiasme.
Nous avons donc passé l'après-midi (dès la fin de la sieste du P'tit Mousse) à jouer à différents jeux de société. Cela a fait du bien à Numérobis, obligé de prendre des décisions rapides et d'accélérer un peu son rythme. Cela n'a pas déplu au P'tit Mousse, ravi d'être obligé d'aller à pied (nous avions oublié la poussette dans le coffre de la voiture) et cela a enchanté le Pirate, qui a gagné pratiquement toutes les parties. L'animatrice aussi était ravie de voir de nouvelles têtes.
Quant à moi, cela m'a permis de passer deux heures et demie (et même trois, en comptant la rencontre avec une maman, à la sortie) à penser à autre chose qu'à ma mère. Je la pleure un peu chaque jour...

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Merci

(6 juillet)

Merci les gens pour vos condoléances. Je me sens un peu moins seule (punaise, j'ai 9 amis, quoi!).

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Le billet programmé du lundi

(4 juillet 2011)

Bien, comme il n'aura échappé à personne que les grandes vacances sont (enfin) arrivées, que les grandes vacances, c'est fait pour se reposer, et que de ce fait, l'activité sur la blogosphère diminue considérablement d'intensité (surtout au mois d'août), je vous propose, comme l'an dernier, une petite série de billets tous prêts à lire chaque lundi (mais pas chez votre marchand de journaux).
L'an passé, j'avais profité de l'été pour faire un petit retour égocentrique sur quatre ans de messages bloguesques. Cette année, je vous invite à revenir encore plus loin en arrière, sur des petites phrases plus ou moins assassines qui ont marqué ma vie.
Et pour commencer, la question d'un prof de fac, à la sortie d'un oral d'anglais. Je passais cet oral parce que l'université m'avait refusé une équivalence totale de DEUG après mes deux ans de prépa, au motif que l'anglais n'était que ma deuxième langue. Effectivement, je n'avais que deux heures de cours par semaine, d'où la question: "Vous pratiquez l'anglais, Mademoiselle?"
Cela m'a fort piquée. L'année suivante, comme je redoublais ma khâgne (je rappelle à ceux qui l'ignoreraient qu'être admis à redoubler une deuxième année de prépa est un honneur), je me suis arrangée pour l'avoir, cette équivalence de DEUG d'anglais. D'abord, j'ai demandé aux profs d'inverser les langues sur le bulletin. Ensuite, j'ai passé les examens. Et pour finir, j'ai réussi à être sous-admissible au concours de Normale Sup'. Si bien que, au total: j'ai eu l'équivalence, ce dont je me fiche complètement parce que j'ai aussi réussi les examens, et que, de toute façon, la sous-admissibilité vaut une équivalence en ce que je veux, du moment que c'est une des matières que nous étudiions. Ouais, même en histoire, tiens, si ça me chante! (Ce qui vaudrait au moins aussi bien que l'anglais, puisqu'il paraît que je parle cette langue avec un accent allemand.)

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