Oublier ce jour...

(lundi 18 mai 2009)

Jeudi a donc été une journée abominable.
Une journée qui a commencé la nuit: K. avait quelques soucis de digestion. Et j'étais personnellement nerveuse à cause de l'inspection que je devais subir le lendemain. Mal dormi.
La matinée s'est déroulée sans encombres.
C'est à midi que tout s'est embrouillé: le bus qui devait emmener les élèves de l'échange à Sainte-Maxime, d'où ils devaient prendre le bateau pour Saint-Trop', ne s'est jamais présenté. Une quasi heure plus tard, après divers coups de téléphones, il s'est avéré que la société avait annulé le bus suite à un appel téléphonique passé pendant les vacances. A qui donc? Probablement au lycée, ou alors je suis gravement amnésique. Et la personne qui a répondu était restée sur l'idée du soucis financier: la sortie a été annulée sans que je sois prévenue.
Là-dessus arrive mon inspectrice. La concierge me prévient qu'elle a une sale tête, je crois qu'elle blague, mais en fait non, je me suis fait assassiner. Trop de grammaire et de vocabulaire, pas assez de compréhension orale (heu, vous êtes sûre d'avoir bien regardé le cahier de textes?), pas assez de documents étudiés (oui, mais j'ai été absente deux mois! et là, question insinuante sur mes problèmes de santé, genre je tire au flanc ou je suis dépressive), et un mauvais contact avec les élèves, pas assez chaleureux. Sur ce dernier point, j'avais des contre-arguments, et elle "ne demande qu'à [me] croire". En fait, ce qui est énervant, c'est que, même si elle a peut-être raison sur certains aspects, elle n'a pas voulu dédire le dernier rapport qu'elle avait lu, qui date d'il y a dix ans et d'une époque où, jeune enseignante en ZEP, j'avais effectivement quelques petits soucis de gestion de classe. Mais de là à me classer à vie dans les "personnels en difficulté", non! Je me sens bien dans ma classe, les élèves (quoiqu'elle en dise) m'aiment bien, et je n'ai pas envie de faire autre chose!
Vous croyez que ça suffit?
Pas du tout! La collègue allemande avait pris sur elle d'emmener ses élèves en bus à Saint-Raphaël pour qu'ils ne soient pas totalement privés de sortie. Le trajet leur a coûté bonbon, et, une fois sur place, elle s'est fait voler son portefeuille. Argent et papiers. Il a donc fallu aller porter plainte, et elle était évidemment très stressée, parce que, sans pièce d'identité, elle ne pouvait pas prendre l'avion du retour aujourd'hui. Dans son malheur, elle a eu un peu de chance: nous allions à Nice le lendemain, et elle a passé la matinée au consulat au lieu de visiter le musée archéologique. Les autorités compétentes lui ont délivré une carte d'identité provisoire (valable deux jours, "Ausweis" purement allemand) pour qu'elle puisse repartir. A l'heure qu'il est, elle est soit chez elle, soit à la banque en train de régler ses problèmes de cartes.
Quant à moi, j'ai une procuration pour récupérer ses papiers si jamais ils se retrouvent.
Et j'ai la joie de vous faire part que, si je suis en difficulté, le prof qui était à côté de ma salle aujourd'hui ferait mieux de démissionner tout de suite! (Non mais il a une excuse, aussi: une classe pas du tout du tout intéressée par les matières littéraires.)

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3 Commentaires:

At 5:36 PM, Blogger LiliLajeunebergere a bien voulu donner son avis...

ouais effectivement, tu as gagné le pompom de la journée toute pourrite :/

 
At 7:50 PM, Blogger Nanouk a bien voulu donner son avis...

Ah, mais y a que des vieux cons qui deviennent inspecteurs ou quoi?!
Journée méga pourrie en effet...

 
At 12:21 PM, Blogger Bismarck a bien voulu donner son avis...

Nan, mais elle, elle est certainement devenue inspectrice parce qu'elle ne supportait plus les élèves (elle a dit, sur un ton bien méprisant, que j'avais interrogé "une fille", au début du cours. La "fille" a un prénom, que j'ai bien dû répéter douze fois dans l'heure, et au pire, c'est une élève) et elle projette son problème sur les autres...

 

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